La société a informé ses utilisateurs que l’application sera définitivement fermée dès la fin de cette année, précisément le 31 décembre 2023.
Wickr compte se concentrer davantage sur ses produits interentreprises, AWS Wickr et Wickr Enterprise
À l’entame de l’année de 2023, l’application de messagerie instantanée Wickr Me permettant aux utilisateurs d’échanger des messages cryptés de bout en bout a cessé d’accueillir de nouveaux utilisateurs. Cette décision de la société a été annoncée quelques plus tôt dans un communiqué signé par le staff de Wickr.
« Après mûre réflexion, nous allons concentrer Wickr sur la sécurisation des données et des communications de nos clients du secteur public et des entreprises avec AWS Wickr et Wickr Enterprise, et nous avons décidé d’abandonner notre produit grand public, Wickr Me », avait indiqué l’entreprise américaine de logiciels.
Ainsi, « nous n’accepterons pas les inscriptions d’utilisateurs pour Wickr Me après le 31 décembre 2022 » a déclaré Wickr dans son message. L’application sera ensuite fermée de manière définitive le 31 décembre 2023.
D’après l’entreprise, depuis l’acquisition de Wickr par Amazon Web Services en 2021, elle a « écouté attentivement ses clients pour mieux comprendre leurs besoins en matière de cryptage de bout en bout ». D’où cette décision. Cependant, il faut noter que cette dernière fait également suite à plusieurs controverses concernant l’application de chat qui se révèle ultra-sécurisée.
En effet, Wickr Me permet aux utilisateurs de s’inscrire sans numéro de téléphone ou autres informations potentiellement identifiables. Ce qui fait de l’application une bonne cible des actions malveillantes dont les piratages informatiques et désinformations.
Dans ce contexte qu’une enquête de NBC News a indiqué que Wickr Me est « devenue une destination de choix pour les personnes qui échangent des images d’abus sexuels sur des enfants, selon des documents judiciaires, des communautés en ligne, des forces de l’ordre et des militants anti-exploitation ».
Les enquêtes avaient recensé 72 affaires judiciaires des cinq dernières années dans lesquelles le défendeur se serait servi de l’application pour échanger du matériel pédopornographique. A ce propos, un porte-parole d’Amazon Web Services avait déclaré que : « Amazon s’engage à prévenir le matériel d’abus sexuel d’enfants (CSAM) dans chaque segment de notre activité, (…) ».
Mais l’entreprise n’a pas mentionné ceci parmi les motivations de sa décision d’arrêter l’application. « Nous comprenons la nécessité pour nos clients de maintenir une communication sécurisée pour les informations sensibles, et nous travaillons en étroite collaboration avec les clients pour répondre à leurs besoins avec AWS Wickr », rassure Wickr.